Je me baladais ce jour-là, flânais au gré des directions de rues, profitant une dernière fois du soleil d’octobre quand tout à coup, depuis la table d’un café, son regard croisa le mien.
« J’ai plus d’une corde à mon art » cette phrase m’apparut comme une invitation à en savoir plus, « MISS.Tic » avait laissé là son nom : je rentrai précipitamment, assouvir la curiosité qu’avait provoqué cette brune aguichante.
MISS.Tic est la dame assise sur la photo. D’abord poétesse, puis plasticienne, elle agit depuis 1985 dans la rue, s’imposant fermement dans le monde du Street Art. Féministe, elle saisit les passants par cette femme interpelante, projetée au pochoir sur les murs des villes, un succinct propos, incisif, moqueur et poétique l’accompagne.
MISS.Tic privilégie donc pour recevoir ses œuvres, des supports à la fois durables et quotidiens, et en même temps menacés : les murs des villes sont visibles par tous, tout le temps, mais rien n’assure que ces murs ne seront détruits, ou que ses œuvres ne finissent recouvertes par d’autres. Un choix lié à son idéologie : elle souhaite rendre accessibles ses réflexions, sujettes à la modification ou à la préservation. Libre à chacun de réagir à son travail.
Elle est cependant, fréquemment exposée depuis 1986. Elle collabora avec de grandes marques de vêtements de luxe tels que Kenzo ou encore Louis Vuitton. Elle réalisa l’affiche du film « la Fille coupée en deux » de Claude Chabrol.
Vous croiserez l’énigmatique femme brune dans les rues de Paris, mais pas que : ouvrez les yeux !
Son site internet : http://missticinparis.com
-Rini